Après avoir fait salle comble à la Providence, l’Estra-Presepi revient pour deux dernières représentations. Ce soir et demain !
Dotti, Pastorelli, Maubert : le marionnettiste, le musicien et l’artiste. C’est une tradition niçoise issue de la culture populaire qui remonte à « l’avant guignol ». Un spectacle de marionnettes burlesques, drôles et attachantes où l’on retrouve une multitude de personnages hauts en couleurs. D’abord l’ange Bouffarèu qui vient annoncer aux habitants une nouvelle étoile et une naissance dans le Babazouk (expression par laquelle on désigne traditionnellement le Vieux-Nice). Mais aussi le chasseur, Miquèu l’embriagoun, Chouà le rappeur, sans oublier… la marionnette de Mado la niçoise.
Le prétexte de Calèna est vite enrichi pour donner lieu à des scènes hilarantes, épicées d’une dérision propre à l’esprit niçois. On rit, et on se régale devant un décor de Veux Nice plus vrai que nature. C’est un petit miracle de Noël : les créatures de Serge Dotti exultent ! Accompagné par Louis Pastorelli et Maurice Maubert, l’Estra – Presèpi se jouera les 21 et 22 décembre au Trident, le local de 250 m2 de l’association « Nissart Per Tougiou ».
Une tradition populaire
Au XIXe ainsi qu’au début du XXe, des « Presèpi » bon enfant, loin de toute dimension sacrée, se jouaient un peu partout dans la Vielha Vila. Populaires, réalisés le plus souvent par des ouvriers, ils s’en montaient dans les ruelles et jusque dans les boutiques. La trame originale laissait vite place à l’improvisation : on faisait le bilan politique et social de l’année, ce qui était en général l’occasion de tirer à vue sur les puissants de l’époque.
Disparue depuis l’après guerre, cette tradition populaire a été remise au goût du jour par Dotti, Pastorelli et Maubert depuis huit ans avec un succès constant.
Quand Noël ressemble à Carnaval
Un spectacle d’une heure environ accompagné de chants et de musique, en français mais aussi en nissart. Un vaudeville et une célébration de l’esprit niçois qui réjouira tous les public : il n’y a qu’à voir les mines épanouies des enfants à la sortie. Mais les adultes y trouveront aussi leur compte et leur plaisir dans cette forme carnavalesque, typiquement niçoise, de célébrer Calèna.
« J’aurais aimé le voir enfant, c’est pourquoi je l’ai remonté », nous confie Serge Dotti. Profitez-en, ce n’est qu’une fois par an !